Renaud Marhic
Essayiste – journaliste
Suite à la mise en ligne de l’article
ci-dessus, M. Bernard Rio, sous menace d’une procédure en justice, a exigé la
publication d’un droit de réponse (conformément à la loi, ont été supprimés
les passages ne présentant pas le caractère d’une réponse, leur teneur
n’étant pas en rapport avec l’article incriminé) :
« Contrairement à ce que prétend M. Renaud
Marhic, je ne suis pas membre de l’association Kredenn
Geltiek. La revue Ordos 1,618 n’a aucun lien avec l’association Kredenn Geltiek. Son seul but
est de vulgariser des recherches ethnographiques sur la matière celtique (…).
La revue Ordos 1,618 est totalement
indépendante d’un quelconque mouvement de pensée politique ou religieux. Elle
est strictement consacrée à l’étude des mythes, mystère et légendes de la
tradition celtique. Le procédé analogique utilisé par l’auteur de l’article
qui consiste à juxtaposer des noms de différentes origines dans un même
article sous un même titre pour laisser supposer une liaison idéologique
entre ces associations, ces revues et ces personnes est ainsi susceptible de
porter atteinte de façon grave et caractérisée à mon honneur (…). »
Ce droit de réponse appelle quelques précisions
chronologiques :
Au moment de
la parution de l’article incriminé, le 2 juillet 1997, les statuts de la Kredenn Geltiek, document
public enregistré en Sous-préfecture de Morlaix mentionnaient clairement l’appartenance de
M. Rio à l’association, comme tout un chacun peut le constater :
M. Rio affirme aujourd’hui ne plus appartenir à la Kredenn Geltiek depuis 1995.
Dont acte. Mais il a bien été, non seulement l’un de ses membres, mais encore
son vice-président et secrétaire… Renseignements pris auprès de ladite
Sous-préfecture de Morlaix, ce n’est qu’en septembre 1997, soit deux mois
après la parution de l’article incriminé, que le nom de M. Rio disparaît des
statuts de la Kredenn Geltiek,
à l’occasion d’une modification du bureau de l’association. |
Renaud Marhic
Essayiste –
journaliste
M.
Alain Le Goff, président de la Kredenn Geltiek a, pour sa part, désiré publier le droit de
réponse suivant (conformément à la loi, ont été supprimés les passages portant
atteinte à l’honneur du journaliste et les passages ne présentant pas le
caractère d’une réponse, leur teneur n’étant pas en rapport avec l’article
incriminé) : « La Kredenn geltiek est une des plus anciennes associations
culturelles de Bretagne et des plus honorablement connues de Bretagne comme
en a témoigné la présence de très nombreuses personnalités du monde culturel
en 1990 lors de la cérémonie d’inhumation de son président-fondateur Raphaël Tullou. Sa mise en cause dans l’article du 2 juillet 1997
par M. Renaud Marhic, et reproduit sur son site internet personnel, constitue
une grave atteinte à son honorabilité. Sans avoir cherché à contacter
l’association ou moi-même pour me poser des questions sur l’historique de
l’association et ses activités, M. Renaud Marhic a en effet extrait de longs
passages de plusieurs articles publiés dans la revue Ialon-Kad-Nemeton à des fins polémiques, en les commentant et comparant avec des
extraits d’articles étrangers à la revue ce qui peut provoquer une confusion
du lecteur (…). M. Renaud Marhic omet de préciser les mentions obligatoires
qui accompagnent les citations extraites de la revue, à savoir que “les
articles paraissant dans la revue d’études druidiques Ialon expriment l’opinion de
leurs auteurs et non pas nécessairement celle de la confraternité druidique
ou de la rédaction”, ce qui peut
assimiler les opinions exprimées par de courts passages comme étant le reflet
de la pensée de l’association ou des membres de l’association (…). En
déclarant à propos du cofondateur de la Kredenn geltiek, Morvan Marchal : “Fondateur du Parti
Nationaliste Breton, Morvan Marchal étaient ceux pour qui la Bretagne libre
valait bien une messe, fut-elle dite par Hitler”, M. Renaud Marhic fait preuve de son incompétence et de son
ignorance de l’histoire. Morvan Marchal est en effet le créateur de la Ligue
fédéraliste de Bretagne, à propos duquel l’historien Jean-Jacques Monnier
écrit dans la revue Ar Men n°
86 : “Après 1930, naît alors le Parti National Breton (PNB) d’une
part, la ligue régionaliste de Bretagne de l’autre. Le premier est breton
avant tout et évolue vers une tentation fascisante et le culte du chef, comme
cela se produit en même temps dans toute l’Europe… Le second mouvement, celui
de Goulven Mazéas, Maurice Duhamel et Morvan
Marchal, qui conjugue Bretagne et démocratie et lutte contre le
fascisme.” »
Ce
droit de réponse appelle le commentaire suivant : Durant l’occupation, Morvan Marchal, en qui d’aucuns voudraient voir un
antifasciste, ne craignait pas de célébrer « le monde neuf », « le
peuple qui le construit et son chef, à l’esprit nordique », on l’a
vu. Il ne craignait pas non plus de hurler avec les loups : « Tous les États autoritaires d’Europe ont dû
adopter une législation d’exception concernant les Juifs. En Allemagne, cette
législation est fondée (…) sur le rôle économique purement parasitaire que
joue l’israélite au sein de la société. (Quels que soient les faits
antérieurs qui ont déterminé cet état de choses, il est exact qu’il n’y a pas
de juifs au labour, pour beaucoup dans la Bourse.) (…) Nous attendons de
Vichy une loi complémentaire précisant que, parmi les nombreux agitateurs
juifs qui furent crucifiés voilà vingt siècles, Jésus fils de Marie était
également fils du Maître de l’Univers, et que les israélites sont punis pour
cela et rien que pour cela. » (Nemeton n°3, automne 1943.) Chacun peut à présent juger des compétences des uns et des autres. |
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